Peut-on garder un PEL plus de 15 ans ?

Points clés Détails à retenir
Durée maximale d’un PEL
📈 Taux d’intérêt attractif
📉 Penalités en cas de retrait avant 15 ans

Investir dans un PEL peut être une bonne option pour épargner à long terme et obtenir un prêt immobilier à taux attractif. Cependant, la durée de validité d’un PEL est limitée à 15 ans. Mais que se passe-t-il si vous voulez le garder plus longtemps ? Cela est-il possible ? Peut-on garder un PEL plus de 15 ans sans subir de pénalités ? Dans cet article, nous répondrons à ces questions et vous expliquerons les implications de dépasser la période de validité de votre PEL. Découvrez si vous pouvez prolonger votre PEL au-delà de 15 ans et quelles sont les conséquences éventuelles.

01 | Qu’est-ce qu’un PEL, et pourquoi tant d’intérêt ?

Le Plan Épargne Logement, ou PEL, est un produit d’épargne réglementé créé par l’État français pour encourager l’accession à la propriété. Historiquement, il avait un double avantage : un taux de rémunération garanti et des droits à un prêt immobilier à taux préférentiel. J’ai moi-même ouvert un PEL à mes 20 ans, sans comprendre à l’époque que je démarrais une course de fond capitalistique. Le fonctionnement reste simple : vous versez de l’argent régulièrement dans ce compte, avec un plafond de 61 200 euros (hors intérêts). Les intérêts sont capitalisés chaque année, et au bout d’une certaine durée, vous pouviez bénéficier d’un prêt immobilier bonifié selon l’ancienneté de votre épargne.

02 | Quelle est la durée de vie d’un PEL en théorie et en pratique ?

C’est ici que ça se complique un peu. Initialement, la durée minimale pour bénéficier des droits à prêt était de 4 ans, et la durée maximale de vie d’un PEL était de 10 ans durant laquelle vous pouviez continuer à déposer de l’argent. Mais vous vous demandez sûrement : peut-on garder un PEL plus de 15 ans ? Techniquement, oui… mais avec plusieurs conséquences. Après 10 ans, vous ne pouvez plus faire de versements. Et après 15 ans, il devient ce que l’on appelle juridiquement « échu », c’est-à-dire que sa fiscalité change, et que les avantages peuvent être supprimés. En pratique, j’ai conservé un PEL ouvert en 2008, et je peux vous dire que les règles ont bien changé depuis !

03 | Peut-on garder un PEL plus de 15 ans ? Ce que dit la loi en 2024

En 2024, la réponse est claire : on peut conserver un PEL au-delà de 15 ans, mais cela dépend fortement de sa date d’ouverture. Pour les PEL ouverts avant mars 2011, la durée de vie n’était pas limitée par la réglementation, ce qui signifie que les épargnants peuvent théoriquement les garder bien plus longtemps, tant que la banque ne décide pas de le clôturer unilatéralement. Personnellement, si j’avais un vieux PEL à 4,5 % (le taux proposé en 1994 !), je ne le lâcherais pas de sitôt.

En revanche, les PEL ouverts après mars 2011 sont automatiquement clôturés par la banque à la fin de la quinzième année. Les intérêts, eux, continuent de courir, mais vous ne pouvez plus bénéficier du prêt immobilier attaché, ni verser quoi que ce soit. Ce produit devient alors une enveloppe close, fiscalisée, mais avec un taux de rendement souvent supérieur aux livrets réglementés actuels.

04 | Que se passe-t-il concrètement après 10 ou 15 ans ?

À partir de 10 ans, plus aucun versement n’est possible sur votre PEL. Le plafond atteint devient alors définitif. Et après 15 ans, comme je vous l’ai expliqué plus haut, le plan devient en gestion « échu », surtout s’il a été ouvert avant 2011 : il continue de produire des intérêts, mais vous perdez vos droits à prêt.

Un exemple que j’aime évoquer : un ami à moi possède un PEL ouvert en 2002 avec un taux d’intérêt brut de 4 %. Aujourd’hui, même après la flat tax de 30 %, il touche un rendement net supérieur à 2,8 %. Comparons cela aux quelque 3 % actuels du Livret A, net d’impôt certes, mais qui pourrait redescendre sous peu. On comprend donc pourquoi il y réfléchit à deux fois avant de clôturer ce placement.

05 | La fiscalité d’un PEL après 15 ans : attention à l’imposition

Avant 2018, les intérêts du PEL étaient exonérés d’impôt sur le revenu pendant 12 ans, la CSG restant due. Depuis janvier 2018, tous les intérêts générés sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé flat tax, soit 30 % en tout (12,8 % d’IR + 17,2 % de prélèvements sociaux). Ce changement fiscal a fortement modifié l’intérêt de conserver un vieux PEL… ou pas.

Un PEL ouvert entre 2004 et 2010, par exemple, reste souvent plus avantageux malgré l’imposition, car les taux de ces plans tournaient encore autour de 2,5 à 4 %, bien plus que ce que propose le marché aujourd’hui. À titre personnel, je considère qu’il serait regrettable de clôturer un PEL rémunérateur sous prétexte d’une perte partielle d’avantage fiscal. Il faut faire les calculs.

06 | Faut-il fermer un PEL après 15 ans ? Mon avis et les alternatives

Tout dépend de votre profil financier. Si votre PEL a un taux supérieur à 2 %, je vous conseille de le conserver, même au-delà de 15 ans, surtout si votre épargne est déjà plafonnée dans les autres produits (Livret A, LEP, etc.). Le PEL reste un havre de rendement quasi impossible à retrouver ailleurs… à condition d’avoir eu la chance de l’ouvrir à la bonne période.

En revanche, pour ceux dont les PEL ont été ouverts post-2011, avec des taux évoluant autour de 1 % et désormais fiscalisés, ça commence à sentir le réchauffé. Il peut être plus judicieux de transférer cette somme sur une assurance-vie (plus souple) ou sur un PEA (plus dynamique), selon votre appétence au risque.

Un conseil d’ami : ne prenez pas de décision hâtive. Analysez bien votre rendement net (taux – fiscalité), comparez avec ce que vous pourriez obtenir ailleurs, et surtout, gardez en tête l’aspect psychologique. Moi, garder un vieux PEL, c’est aussi un peu résister au changement, conserver un bout de mon histoire financière.

02 | Conclusion : Peut-on garder un PEL plus de 15 ans ?

Oui, on peut garder un PEL au-delà de 15 ans, surtout s’il a été ouvert avant 2011. Mais au fil du temps, son attrait dépend de son taux, de la fiscalité et de vos objectifs. Ne vous fiez pas qu’à la durée : pensez rendement net, flexibilité et alternatives. Il n’existe pas de règle universelle, mais uniquement des situations à analyser au cas par cas.

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pierreesposito

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